Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements Ou qui ne parle jamais à un inconnu.Il meurt lentement celui qui évite la passion, celui qui ne change pas de cap,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés.Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique,
– pablo neruda
c’est en suivant ces bonnes paroles, que le mois passé je suis partie seule pendant un week-end à paris, chose que je n’avais jamais faite auparavant.
j’y suis allée pour suivre un cours de maquillage chez make up forever academy pour compléter mes connaissances mais aussi valider mes acquis en matière de make up.
non seulement j’y ai beaucoup appris mais ce week-end m’a permis de me retrouver face à une activité qui ne me met pas très à l’aise: voyager seule.
une fois à paris, sans personne qui m’y attendait, je me suis sentie naître des ailes, comme si j’étais en fait pas si « fragile » que ce que je pensais et surtout que je pouvais me débrouiller par moi-même.
le samedi soir, après ma première journée de formation, je me suis retrouvée toute seule dans ma chambre d’hôtel à lire mon livre du moment « ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » et à me demander comment j’allais passer cette soirée seule à paris – je voulais sortir, mais pour aller où?
et puis dans le livre, apparaît jean paul gaultier – je ne vous spoilerai pas plus! – et là: illumination!
je savais qu’il avait un spectacle à paris le « fashion freak show« , ni une ni deux, je prends mon téléphone pour me renseigner sur les horaires de la prochaine représentation et je vois qu’il y en a une à 20h – dans une heure.
ce qui me donne 60 minutes top chrono pour acheter mon billet – ma carte de crédit prepay était hs – et prendre un taxi pour me rendre aux folies bergère.
je prends mes affaires et descends en espérant trouver une bonne âme à la réception de l’hôtel qui voudra bien m’aider dans mon aventure. par chance, le réceptionniste est sensible à mon histoire et propose de me prêter sa carte de crédit pour que je prenne mon billet.
30 minutes se sont écoulées – merci l’enregistrement en ligne et le mot de passe qui ne contient pas 38 lettres, n’a pas de majuscule, chiffre et caractère spécial – il me reste donc 30 minutes pour trouver un taxi et filer au spectacle.
je sors – il fait nuit – et je tente de trouver un taxi tout en faisant attention à ce qui m’entoure – la rue était bondée de gens, voitures et vélos – je cherche, je cherche mais rien… c’est là que je me dis que je dois faire le secret – la loi de l’attraction – « il y a un taxi libre pour moi, il y a un taxi libre pour moi » et hop je vois au loin une petite lumière verte, je cours et saute dedans!
le trajet me semble interminable et je décide d’appeler ma meilleure amie pour lui raconter mon aventure – elle me connait bien et sait que je ne fais pas ça tous les jours, voire jamais – elle me félicite et me souhaite de profiter à fond de mon week-end. je me sens toute émoustillée, mais surtout fière de moi et je refais le secret en répétant dans ma tête « je vais rencontrer jean paul gaultier! » – il faut y croire sinon ça ne fonctionne pas!
arrivée aux folies bergère, je cours dans la salle. mais le spectacle ayant déjà commencé il m’est impossible de rejoindre ma place – de pauvre – tout en haut. je suis donc placée au balcon mais ailleurs.
j’enlève ma veste, mon écharpe tout en fixant les danseurs dans ce tableau graphique noir et blanc, les larmes coulant sur mes joues. la monica adolescente, celle qui a 15 ans, celle qui adore jean paul gaultier et thierry mugler avait pris le dessus et tapait des mains intérieurement. un mélange de fierté, joie et excitation se mélangeait à ce moment là dans ma tête et dans mon coeur.
après l’entracte, une femme sur scène demande si quelqu’un veut venir défiler pour jean paul… j’attends quelques secondes, elle répète sa demande, personne ne répond. prise d’un élan de courage je me lève, la main bien en hauteur et crie – mOI!
et là, surprise! – non en fait – elle ne me voit et ne m’entend pas et prend quelqu’un au premier rang – je vous rappelle que j’ai une place de pauvre, au balcon – les gens me regardent – elle a osé! – et je me rassoit déçue par l’inégalité des classes sociales – mais ça c’est un autre thème.
le couple à côté de moi me sourit, me félicite d’avoir osé et se dit désolé pour moi que je ne sois pas choisie – pendant deux secondes je me suis sentie bête, mais au final je ne connais personne dans cette salle, juste? donc next! et qui ne tente rien n’a rien…
le spectacle se fini, il est 22h et je n’ai plus de batterie – et je n’ai pas envie de rentrer. je demande au monsieur de la sécurité:
– c’est possible de rencontrer les artistes? – je demande toujours ça, même au concert de beyoncé
– non… malheureusement…
– ok, je comprends… ils sont vip…
– … bon vous le dites à personne – à qui voulez-vous que je le dise, je suis seule à paris! – mais après le spectacle, ils se retrouvent souvent dans ce bar, là. – m’indiquant du doigt un endroit que je ne vous citerai pas, je n’ai qu’une parole.
je rentre donc dans l’établissement qui est bondé, plus aucune table de libre. je me pose au bar, deux filles y papotent. je me pose vers elles – juste assez près pour que l’on nous croit ensemble et juste assez loin pour pas qu’elles me trouvent bizarre.
je demande à charger mon téléphone et commande un cosmo – obligée de rendre hommage à satc – mais comme je n’avais pas mangé, il fait effet plus vite que prévu. je commande donc des frites pour éponger tout ça – je me dis drôle de mélange, mais je fais ce que je veux!
je sens que j’intrigue les serveurs et serveuses – pourquoi est-elle toute seule dans ce bar? – qui, tour à tour engagent la conversation avec moi et à qui j’explique le concept de sortir de sa zone de confort. ils me demandent si j’ai aimé le spectacle et ce que je fais dans la vie – je passe un super moment, finalement plus si seule que ça.
peu de temps après les artistes arrivent et je fais une photo avec jean paul gaultier – ok plûtot patric kuo, celui qui l’interprète dans la pièce, le vrai était à la fashion week – mais je m’accorde à dire que ma demande a été entendue par l’univers, je n’avais pas précisé que je voulais rencontrer le vrai, la prochaine fois je n’oublierai pas ce détail!
se faisant tard, je décide de prendre un taxi pour rentrer à l’hôtel avec des papillons dans le ventre et la tête pleine de souvenirs.
le lendemain je retourne à ma formation et prends mon tgv – mon voisin de place était un asiatique avec lequel j’ai échangé en anglais à propos de la physique quantique! – pour retourner en suisse vers ma petite famille.
si je vous ai raconté mon aventure, c’est parce que je voulais partager avec vous à quel point il est primordial de sortir de sa zone de confort. j’en suis revenue plus forte et plus confiante, j’ai échangé avec des gens sur des thèmes incroyables et improbables et je n’aurais pas vécu tout ça si j’étais accompagnée durant mon week-end.
ce moment va rester gravé dans ma tête comme le premier où je suis allée au delà de mes peurs sur une longue période, et je compte bien le refaire pour ressentir à nouveau ce sentiment de liberté.
sortir de sa zone de confort peut être très différent selon chacun de nous. pour certains ce sera de prendre la parole en public ou rencontrer de nouvelles personnes pour d’autres voyager seul ou simplement être soi-même (par peur du jugement).
toutes ces situations ont en commun le fait qu’elles nous font se sentir inconfortables mais il est indispensable pour notre évolution personnelle et intérieure d’aller au delà et de se faire violence pour pouvoir vivre pleinement cette vie et ne pas avoir de regrets un jour – quand il sera trop tard.
et vous? quand êtes-vous sorti de votre zone de confort pour la dernière fois? je me réjouis de vous lire!








J’adore ! Je t’admire Pour ton éternelle audace 😀 ton article est super bien écrit, on est tenu en haleine jusqu’au bout ! Ton histoire est très inspirante et donne envie de mettre en pratique tes conseils. Merci pour cette dose d’énergie positive
Merci pour ton commentaire! Ça me fait chaud au cœur ♥️
Wouaou! Bravo Monica!
C’est vrai que ça vaut vraiment la peine des fois de sortir de cette zone de confort. On se surprend à se découvrir des forces inattendues! Une belle dose d’adrénaline personnelle!
Encore bravo! Une belle leçon que tu donne ici!
Je t’embrasse tout fort et suis fière de toi et de voir ce que tu deviens!
Merci beaucoup pour tes mots Chloé! Écrire cet article a aussi été une sorte de sortie de ma zone de confort, on a toujours peur de ce jugement des autres surtout quand on se livre… ça me touche ce que tu me dis et ça m’encourage à continuer 😊 😘
J’ai adoré te lire 🙂
Bisous ma belle, bravo !
Merci beaucoup Nadia! Ça m’encourage à continuer d’écrire surtout quand j’ai des retours pareils! 💕